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ORGUES | PICARDIE

TRANSFORMATION

Plonger dans le passé depuis le futur

Depuis le siècle des Lumières, où se sont installés les fondements de la pensée contemporaine, jusqu’à nos jours, la notion de machine fut souvent travaillée, remaniée et transformée. C’est durant ces siècles de progrès, dont le dernier a vu se mettre en place la notion de progrès économique, que dans toute l’Europe, de savants ingénieurs et chercheurs posaient les bases de la science moderne. La pensée rationnelle semblait alors universelle. Mais pourtant, d’autres, moins connus, tentaient de mettre au point leurs merveilleuses inventions.

A l’image de Léonard de Vinci qui dessinait les archétypes des machines des siècles à venir en véritable visionnaire de nos objets mécaniques quotidiens, certains avaient la chance de leur coté, comme par exemple Nicéphore Niepce qui avec passion et acharnement mit au point les fondements d’un procédé qui devait quelques décennies plus tard, révolutionner le monde. D’autres, moins chanceux, tombèrent dans l’oubli comme le propre frère de Nicéphore qui avait mis au point l’obscur Oléophore qu’il tenta désespérément de vendre en Angleterre.

Inventeurs fabuleux, nous, photographes, investigateurs, explorateurs du réel, pouvons inventer à l’image de nos ancêtres penseurs, nos propres machines, nos propres machinations et investir le réel et nous le ré-approprier.

 

Ainsi, de mes photographies documentaires d’objets, véritables « machines à sons » des périodes baroques passées, installations destinées à louer le Seigneur mais aussi le Roi par la « monumentalité » de leur sonorité, je fais de ces images, de véritables hommages à ces créateurs oubliés des temps passés qui auraient sans doute pu changer le cours de l’Histoire avec leurs fabuleuses machines.

Il ne faut pas voir à travers cette appropriation d’une cohérence musicale et esthétique, une attitude iconoclaste, mais plutôt la projection d’une vision personnelle qui, à l’inverse de celle de Léonard de Vinci tournée vers l’avenir, se tourne vers le passé comme le médium lui-même.

Cela constitue pour moi un vibrant hommage à Jules Verne, De Vinci, Dufourg, Boufard, Sprink et d’autres encore.

Les articles qui suivent auraient donc pu être extraits d’une Encyclopédie Scientifique Imaginaire de notre temps passé que certains, comme un catalogue de fabuleuses machines injustement oubliées, auraient eu plaisir à feuilleter.

 

Christophe Glaudel

Orgue de  Picardie

Téléchronotransporteur à rayon Kinétique oblique.
(1864)

Inventé par Annesens Meunier et fondé sur les principes de Mazievosky et Martinelli, avec catalyseur redresseur et prisme à Téra-compensateur de flux diachronique.

Il n’a jamais été possible de trouver l’utilité de cet objet depuis la mort de l’inventeur, emporté par une crise cardiaque suite à la mise en marche de la machinerie qui a entraîné sa destruction immédiate, l’inventeur n’ayant laissé ni plans ni écrits sur cette machine, à part son nom.

Orgue de  Picardie

Détecteur Amplificateur de Courants Telluriques.
(vers 1880)

Inventé et construit par Rothinger. Sa forme avait suivant les écrits du concepteur, la propriété d’amplifier et de restituer ce que l’occultisme du XIXème appelait les courants cosmo-telluriques.

Spécialement étudiée pour le lieu, cette machine pouvait restituer l’intégralité des courants captés qu’elle transmettait à l’extérieur via les trois orifices spécialement étudiés sur le mur qui fait face au coté mécanique de la machine. Ces courants auraient servi à dynamiser les cultures de fruits plantées aux alentours. Malheureusement, des insectes de la famille des arachnides, très sensibles à ces courants se sont agglomérés dans la mécanique et sur les murs rendant ainsi le fonctionnement impossible au grand mécontentement du concepteur.

(on notera sur le plafond, au dessus du condensateur principal, les restes des toiles des arachnides).

Orgue de  Picardie

Chaudière radiante à condensation sonique.
(vers 1815)

Cette chaudière, de conception révolutionnaire pour l’époque mise au point par les frères Stolz était équipée d’un condensateur sonique composé de quatre éléments filtrants et de six éléments chauffants/radiants, avec une combustion répartie dans trois tuyères. Le manomètre d’indication des proportions du mélange « air-son » pouvait être réglé à distance depuis le lieu de travail grâce à un savant jeu de miroirs que l’on peut apercevoir derrière l’élément avancé que Cole Preston avait nommé « booster ».

Ce modèle fut abandonné à cause de la production trop importante de conglomérats noirs, que l’on peut encore observer au plafond, provoqué par la combustion incomplète du mélange « air-son » qui s’échappait des trois tuyères susnommées et que les deux frères n’ont jamais réussi à régler correctement.

Orgue de  Picardie

Aspirateur à plafond.
(2ème moitié du XVIIème)

Fixé au sommet d’un pont roulant, il permettait lorsqu’il se déplaçait longitudinalement de nettoyer efficacement la surface couverte par le déambulatoire. La pression de succion était savamment réglée par son constructeur anonyme suivant les principes découverts beaucoup plus tard par Venturi, de façon à ne pas décaper la peinture des précieuses boiseries. Les tuyaux d’aspiration mal étudiés durant leur conception ne facilitaient pas le nettoyage dans les coins.

Ce prototype a été abandonné au profit d’un nouveau projet dont le modèle aurait été muni de tuyaux flexibles appropriés.

Orgue de  Picardie

Temponapoléoscope.
(lère moitié du XIXème)

Inventé par Annesens Meunier et fondé sur les principes de Mazievosky et Martinelli, avec catalyseur redresseur et prisme à compensateur de flux diachronique.

Il n’a jamais été possible de trouver l’utilité de cet objet depuis la mort de l’inventeur, emporté par une crise cardiaque suite à la mise en marche de la machinerie qui a entraîné sa destruction immédiate, l’inventeur n’ayant laissé ni plans ni écrits sur cette machine, à part son nom.

Orgue de  Picardie

Presse à emboutir. (vers 1850)


Attribuée aux ateliers Steinbach. Utilisait comme source principale de modelage le registre supérieur niveau III et inférieur niveau Ilb de la bande téra J des infrasons dite « bande de Steinbach ».

Une erreur de conception due à l’utilisation d’un bâti en bois provoqua lors du premier essai du prototype, une perturbation « psionique » suivant l’appellation proposée par son inventeur, ce qui le poussa à abandonner le système au profit d’une nouvelle conception à partir d’un bâti en métal.

Orgue de  Picardie

Syntonisateur – T.S.F du
Professeur Josephus. (vers 1820)

Attribué aux Ateliers Vosgiens, Cette « T.S.F. » suivant la notice laissée par l’inventeur aurait permis de capter environ douze stations. Il était composé de deux antennes disposées de part et d’autre du coffre dont les capteurs principaux avaient l’apparence de pots pour, suivant l’inventeur, « recevoir les mânes issues de la stratosphère ». L’élément principal de la machine, disposé à l’arrière du coffre, appelé « résonateur » organe composé de fer et de verre, était conçu pour restituer le grand registre des graves. La machine laissée à l’abandon par son constructeur dont il reste les écrits, n’a jamais plus servi depuis.

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