THE 6TH BOROUGH
Une recherche de la lumière qui est pour moi la matérialisation de ce septième arrondissement de NYC qui n’existe que dans mes images.
Ô majestueuse ville, New York, reine des cieux,
Je cherche la lumière aux éclats fabuleux.
Elle est la matérialisation, pour mon âme,
D’un sixième quartier que seule ma foi clame,
N’existant qu’en mes images, au-delà du réel,
Quand l’objectif s’éveille et devient mon grand ciel.
Parfois, les yeux embués, le cœur plein de ferveur,
Je suis monté au faîte des tours, sans aucune peur.
En visitant Manhattan, mon âme a tant pleuré,
Dans ces rues où la lumière m’a enfin éclairé.
Une aube inconnue, même au couchant du jour,
Fait semblant de briller, défiant le retour.
Dans la forêt des tours, ces murailles si hautes,
Comme un labyrinthe immense aux infinies routes,
Un chemin m’a conduit vers des êtres humains
Qui attendent de voir, traversent des chemins,
Marchent pour l’oubli, courent pour survivre ardent.
Alors, la foule vivante m’accueille en son courant.
Des centaines de panneaux, l’éclat de leur folie,
Répandent une clarté, douce dissonante vie.
J’ai arpenté ces rues noires, fendues par le ruban
Des lampadaires froids, des lumières d’antan.
Mon regard a perçu ce monde que je grafe,
Ce sixième quartier que mon esprit agrafe.
Sa lumière diffuse, en la grande cité,
Trace son pur contour, sa sainte volupté.
Sur cinq boroughs régnants, la ville se répartit,
Mais Manhattan, Brooklyn, le Bronx et les esprits
Du Queens et Staten Island, en mes images claires,
M’ont révélé le sixième, loin des vaines chimères.
Sa lumière a tracé son plan, son pourtour nu,
Avec lampes et néons, un diadème élu.
Ni d’or diaphane, ni d’argent lumineux,
Mais de clarté immense, éclatant sous mes yeux,
Faisant rayonner grâce, beauté, découverte aux cieux.
Le désir de la ville, passion pure et conquise,
S’en va et vient au cœur, en mon âme éblouie.
Et les lumières-arc-en-ciel, dans leur divine guise,
Ont transformé mes images en empreintes choisies.
Elles offrent une vie nouvelle, un cœur vibrant,
Qui quitte sa solitude, en un songe éclatant.
THE 6TH BOROUGH
O sovereign city, New York, guardian of the skies,
You hold your torch aloft where the pure future lies.
Five realms compose your body, five tempests intertwined,
Where mankind walks and wakens, redemptive and refined.
Yet through your teeming veins, a hidden star is born,
An unseen quarter kindled where my soul is sworn.
I wander for the light, that burning, sacred trace,
Which shapes the unborn world and clothes it with a place.
This Sixth Borough lives only through the lens I bear,
A province made of radiance, intangible and rare.
Not written on your maps, but lifted into view,
Its sovereignty is forged by what the spirit knew.
I climbed your solemn towers, temples wrought of steel,
With breath suspended high, where trembling truths reveal.
Manhattan stood before me like a rising hymn,
Where dawn becomes a flame at the horizon’s rim.
There, in the rivered pulse of nameless destinies,
I saw a threshold glow the mortal eye ne’er sees.
Your people, swift and luminous, in ceaseless flight,
Move through a script of shadows escorted by light.
The city, when it darkens, grows larger than the day,
For silence births a world no cartography could say.
In sparks of passing feet, in lanterns faintly drawn,
Another borough wakes before the sovereign dawn.
This realm without a boundary opens in the gaze,
A kingdom built of brilliance, not of streets or maze.
No stone has shaped its outline, no avenue its law,
It rises where the heart gives wonder room to draw.
Unmeasured by the world, yet heavier than stone,
Its axis is the soul, which makes its ground its throne.
Thus through this hidden ward unseen by mortal charts
– Christophe Glaudel
